Background - La Ganondie

Géographie

La Ganondie est un pays continental éloigné des mers, au climat froid et à la population rude, laquelle est en majeure partie paysanne, pastorale. Les centre de population sont souvent des grandes fermes protégées par des barricades, des villes sujettes à des maisons aristocratiques, des cités entourant un lieu de culte particulièrement populaire. Les bâtiments sont pour le moins classiques, souvent en bois, parfois en pierre, sans tour arrogante ni colonne gracile.

Politique

La Ganondie est régie par une puissante aristocratie, basant leur force sur leurs origines prétendument divines, sur leur propriété terrienne et sur la légitimité que leur accorde le clergé vøldenite.
Au dessus de l'aristocratie guerrière et cléricale trône le roi. Il siège à Horff, la capitale, et tient ses droits de son statut sacré. En effet, le clergé place le roi au dessus de son pouvoir en le faisant très grand prêtre de Vølden, et la noblesse lui confirme son entière allégeance. Bien entendu, si le roi va contre la coutume, les deux autres institutions le démettent, et comme la coutume veut que le roi ne s'occupe pas des affaires privés de ses vassaux et du clergé, son autorité est somme toute limitée.
Le titre royal se transmet par le sang, mais si la lignée royale venait à s'éteindre, la noblesse devrait désigner une nouvelle famille, et le clergé confirmer le vote des aristocrates - ou l'infirmer, ce qui conduirait à la mort du candidat.

Le roi réunit à chaque printemps le Plaid, qui est constitué des grands prêtres et des seigneurs ganondes, ainsi que de n'importe quels individus convoqués par le roi. Ce dernier y annonce ses principaux édits, demande conseil à ses vassaux sur les guerres, la politique étrangère et les différends entre ses seigneurs. Bien que l'invocation du plaid soit un événement politique d'importance, une grande partie de la politique se passe à la cour d'Horff, où les complots et autres tractations sont monnaie courante.

Religion et coutumes

Le culte ganonde est polythéiste. Le roi des dieux est Vølden, le dieu-forgeron. Il réside dans le monde souterrain, jugeant les trépassés dans son immense palais et forgeant au plus profond de la Terre. Il aurait créé les hommes et apporté le métal pour qu'ils puissent Vøldent se défendre des démons et autres monstres de la surface.

Le clergé de Vølden est l'une des plus puissantes institutions ganondes. Protégeant farouchement les secrets sacrés de Vølden quant à la forge des armes, ses prêtres sont très organisés. Lorsque les apprenants terminent leur phase d'initiation et sont faits prêtres, ils sortent de leur confinement pour rappeler aux hommes leur petitesse et accomplir leurs offices (jugement, cérémonie de mariage, de deuil, sacrifice, etc.). On reconnaît le prêtre de Vølden à la pâleur de sa peau, car il vit une large partie de sa vie dans les sanctuaires, lesquels sont des sortes de forges sacrées et monastères enterrés où la lumière du soleil n'entre jamais. Les grands prêtres, souvent issus de la noblesse ganonde, sont aussi influents que les seigneurs, et ceux-là les craignent ; cependant il n'y a pas de chef absolu, ce qui les empêche de dépasser l'autorité royale.

En dehors du très discipliné et organisé clergé vøldenite, les représentants des dieux sont peu nombreux. Cela est en partie à du aux Vøldenites, mais aussi au culte des Ancêtres. L'ancienne société ganonde se basant sur une hiérarchie clanique, chaque famille et maison dispose à présent de nombreux morts illustres voire semi-divinisés qui protègent leur foyer et leurs entreprises. Ils représentent, pour les Ganondes, les réels intermédiaires entre le monde des vivants et la cour divine. Un jour de la semaine leur est consacré ; on leur sacrifie alors des animaux et on les fait fuir en donnant des coups d'épée autour de leur pierre tombale, afin qu'ils ne prennent pas trop goût à l'un de ses parents vivants et ne l'emmènent avec eux. D'aucuns racontent, d'ailleurs, que certaines personnes trop pieuses seraient mortes parce qu'elles avaient été trop aimés des Ancêtres. La peur que le monde des morts et des vivants ne se mélange est très ancrée dans l'inconscient de la population.

Le cannibalisme est une autre partie des coutumes ganondes. Lors des conflits, les guerriers mangent leurs ennemis pour leur prendre leur force. Bien que cette pratique ce soit estompée à cause du temps et de l'ouverture vers des pays étrangers, le cannibalisme reste très important dans l'organisation sociale et le droit ganondes. Bien entendu, cet usage est extrêmement ritualisé, et on est loin d'orgie de cadavres humains. La majeure partie de la population n'aime pas la chair humaine, et certaines cérémonies limitent cette nourriture à un morceau symbolique. Cependant, certaines guerriers ou chefs de famille prennent un plaisir troublant à manger le corps d'une famille ennemie, et, lors de guerres privées, les seigneurs ou chefs de famille vaincus ne connaissent jamais le salut.
Le cannibalisme se limite aux ennemis et autres étrangers ; manger un mort qui n'a ni été préparé par un prêtre et qui était un parents, un ami ou un associé est un sacrilège puni par la torture et la mort.
Lorsque le corps d'un homme est dévoré, son âme ne peut rejoindre Vølden et le monde souterrain ; elle doit errer puis se réincarner dans un nouveau corps humain. Certains guerriers voient l'anthropophagie comme un moyen de combattre pendant plusieurs vies et, ainsi, s'assurer une bonne place dans le monde souterrain.

Il existe, en plus du culte de Vølden, un autre clergé digne d'être cité. Moins bien organisé que ce dernier, il est très craint, car il réunit les magiciens, les sorciers et autres mangeurs d'âmes. Ce sont les adorateurs du Serpent. Interdits dans certaines villes, toujours haïs, les adorateurs du Serpent ont été initié aux arts noirs. Les contes leur prêtent la capacité de dévorer l'âme d'un homme, ce que tout Ganonde craint plus que tout, puisqu'il s'agit de disparaître à tout jamais du monde des vivants et de ne jamais rejoindre le monde souterrain. Les adorateurs du Serpent prédisent la venue de Shol'Vec, le fils du dieu Serpent Shol'Râ, qui mélangera les deux mondes, provoquera l'apocalypse et récompensera ses fidèles dans son Empire.
Cet obscur clergé est dirigé par le Sorcier Impérial, qui siège dans la plus grande officialité à Horff. Il est d'ailleurs convié au plaid, même s'il ne s'y déplace jamais. La venue d'un adorateur du Serpent est mauvais augure. Ils tirent leur influence et leur richesse des malédictions, présages, cérémonies qu'on leur achète à prix d'or.