Ce soir, potage pékinois... et arrivée de Tajiks au banquet

Sylvia Dim 17 Fév - 2:34

"Maîtresse! Maîtresse! Seigneur Descendante! Un étranger s'est installé sur notre territoire!"

Dérangée alors qu'elle était en train de se faire enduire le corps d'huiles parfumées par un bel éphèbe, l'interpellée fronce ses sourcils parfaitement dessinés, et sa bouche couverte de paillettes d'or se plisse en une moue boudeuse.
Congédiant son masseur, elle se redresse d'un mouvement fluide, serpentin, et se lève dans toute sa nudité face au messager.

"Eh bien, parles! Dis m'en plus sombre larve! Tu ne m'as pas dérangée simplement pour ça."

La belle voix a claqué comme un fouet et cela suffit pour faire reculer le pauvre hère qui, du coups, en perd tous ses moyens.
Exaspérée, la dame s'empare d'un ample peignoir de soie dont elle noue la ceinture autour de ses fines hanches. Au moins, pendant ce temps, le sous fifre a il eu le temps de se reprendre quelque peu.

"Un homme au nom étrange, maîtresse, un certain Xin Huo. Un espion, très certainement. Nous avons de plus remarqué qu'il avait coupé de très nombreux arbres en très peu de temps, dans une forêt convoitée par la seigneurie votre soeur pour l'établissement de sa demeure d'été... et un de nos Soy'Ethis s'est plaint d'avoir perdu plusieurs bêtes."

De quelques gestes secs, comme si elle chassait un insecte, la jeune femme exprime son dégoût devant un tel acte, devant un tel être, aussi indélicat, aussi bête et sans aucun doute sans la moindre délicatesse. Le fat a même eu le culot de ne pas se présenter à elle. Quel affront!

"Que mes aïeux se retournent dans leur tombe si je n'y remédie pas. Je connais mon devoir devant les quinze. J'agirais... fais mander le Descendant Elryon. Sans tarder."

Une fois le serviteur partit en courant, la dame fixe ses yeux verts vers la cime des arbres, visible au travers de l'étroite fenêtre de la petite chambre. Eh bien, ce barbare lui aura gâché sa soirée.
Et dire qu'elle trouvait le masseur fort appétissant... il n'avait même pas eu le temps d'arriver jusqu'à ses reins avec ses mains larges, expertes dans le pétrissage attentif de ses chairs fermes. Rien que d'y penser, elle sent l'énervement croître en elle. Oui, par les ancêtres, il payera cette infamie.

Elryon Dim 17 Fév - 2:59

Quelques temps plus tard, un homme vétu d'une longue cape entiérement noire pénétra le lieu où l'attendait la seigneuresse Sylvia. Encapuchonné, il tourna la tête vers un Imi'Sht l"accompagnant, lui lançant un regard plein de dédain. Sans plus attendre, l'homme retira sa cape au seigneur avant de s'éclipser.
Une fois le vetement fort sombre retiré, l'eclat de la couleurs des vives etoffes portée dessous semblait illogique. Et pourtant si. En quelques instant, la discrétion avait laissé place au clinquant. Elryon s'inclina devant la dame, avec un profond respect avant que ses yeux verts viennent croiser les siens

"Seigneuresse Descendante Sylvia, dont la splendeur illumine jusqu'au plus profond de nos chère forêt, que me vaut l'honneur supréme que vous me quemendiez?"

Sylvia Dim 17 Fév - 3:32

"Descendant Elryon, il y a sur nos terres un impudent qui a cru bon de s'y inviter sans même se présenter, d'abîmer l'une de nos forêts et de voler des bêtes à nos éleveurs. Il porte un nom fort étrange, je dirais même incongru, et certains de mes sujets le pensent espion. Nul doute que l'infâme, en tout cas, se doit d'être éradiqué. Me comprenez vous bien? Oui, bien sur... Ambassadeur.
Je vous laisse le soin de mener cette bataille et de me ramener, vivants si possible, quelques uns de ces envahisseurs. Je vous laisse le choix des régiments que vous désirez employer à cette tâche.
Que les ancêtres vous accompagnent."

Le Soy'Mirt s'incline et repart, sans perdre de temps. Il est encore jeune mais connaît son affaire...
Rassurée quand à la suite des évènements, la grande brune change à nouveau d'humeur et s'étire longuement tel un félin repu, se glissant ensuite de façon langoureuse et presque indécente parmi quelques coussins brodés entassés dans un coin de la pièce, lâchant un petit soupire de frustration.

La guerre, qu'est ce que la guerre? Rien à voir avec ça... quel ennui...
Mais l'ambassadeur reviendra bien avec quelques prisonniers à interroger. Au moins, oui, au moins, ils lui fourniront de quoi s'occuper. Peut être apprendra elle pourquoi ces étrangers sont ils venus de façon si indélicate souiller leurs terres.
Oh ciel! Il est vrai qu'elle a totalement oublié de demander avant de lancer l'assaut... bah, tant pis, ses hommes manquent d'expérience, ça leur donnera bien l'occasion de se dérouiller un peu.
Que dirait sa mère? Ah oui... réfléchir avant d'agir. Mais non...

Consciente de ce nouveau caprice, quoi que fort justement justifié par l'honneur de son pays, la prime Descendante des nids d'Ai'Tesha glousse derrière sa main aux ongles longs soigneusement manucurés à l'or fin, absolument adorable.
Les iris d'émeraude se promènent sur son environnement avec nonchalance, en territoire conquis, venant enfin se poser sur la porte qui a vu disparaître le bel éphèbe musclé.
Toute bonne humeur retrouvée, la brune se retrouve à fouler à nouveau le sol de bois laqué de ses pieds nus, allant rejoindre celui qui sera, sans nul doute, son amant pour les heures à venir, en récompense pour services rendus, s'il se débrouille bien sur le reste de son corps.
Rien que d'y penser, un sourire gourmand se dessine peu à peu sur ses traits, dévoilant une belle rangée de dents nacrées.

*** ***
*** ***

Quelques jours plus tard, le seigneur Elryon revient victorieux mais fourbu, jurant de se présenter à elle dès le lendemain pour lui faire un compte-rendu détaillé de l'escarmouche.
Satisfaite par les rapports faisant état de très faibles pertes et du gain de nombreux prisonniers, la dame s'habille en toute hâte et s'en va voir les enclos ou ont été réunis les malheureux afin de donner des ordres.

"Qu'hommes, femmes et enfants soient séparés. Les mâles ne possédant ni beauté ni don particuliers seront parqué dans les terriers de détention provisoire. Dénichez ensuite les belles jeunes filles et les pucelles, offrez les autres aux seigneurs qui en voudront, ou bien aux soldats au cas ou personne ne s'y intéresserait, en guise de récompense pour leur premier combat.
Que les enfants soient proposés aux femmes qui ne sont pas en mesure de concevoir, les autres seront confiés aux Imi'Sht pour grossir la prochaine génération de travailleurs. Je donnerais des ordres plus précis demain, à mon réveil.
J'ai dit. Exécution."

Sylvia Dim 17 Fév - 16:01

Le lendemain, à peine est elle réveillée, que la dame se voit importunée par un messager venu lui apporter une missive de celui qui s'est introduit sur leurs terres. Haussant un sourcil, elle met un certain temps avant d'en croire ses yeux. Eh bien, c'est qu'il ne manque pas de culot.
Mais non content de cette première plainte, on lui rapporte en pleine collation matinale que le bougre persiste dans sa folie en faisant grand tapage, clamant une nouvelle fois tout un tas de choses absurdes.
Agacée, la Descendante se résout à lui envoyer un crieur pour l'informer de sa réponse, puisque rien en ce sens n'avait encore été fait. Après tout, il ne sera pas dit qu'elle ait manqué de politesse, n'est ce pas?

Le messager partit donc avec le discours dicté par la gardienne d'Ai'Ishii afin de colporter celui ci jusqu'aux oreilles de Xin Huo, chevauchant à travers plaines et collines, puisque le pays, n'est ce pas, ne comporte pas le moindre véritable mont. Une fois parvenu à destination, il se racle la gorge et commence à réciter le texte qu'on lui a confié d'une voix forte et claire:

"Étranger, vous gesticulez tant est si bien que nous allons vous répondre, car toute tache mérite salaire et que nous avons bien ri.
Premièrement, vous n'aurez pas ce que vous exigez. Pourquoi? Parce que vous n'êtes tout simplement pas en position de le faire, et que nous n'en avons pas envie.

Il y a également, j'ai remarqué, une belle différence entre ce que vous clamez et la réalité.
De fait, nous n'avons tué au combat qu'une poignée de personnes et non pas des milliers, parce qu'au lieu de se rendre ils ont tenu tête et nous ont attaqué. Effort louable ceci dit, vous pourrez les enterrer avec les honneurs car eux, au moins, ont su prouver leur valeur au lieu de prendre la fuite.
Les survivants que nous avons ramené en notre sein auront un destin certainement plus enviable, les femmes et les enfants seront aussi bien traités que faire se peut. Nous ne sommes pas des monstres.

Vous minimisez ensuite honteusement les ravages que vous avez fait dans notre chère forêt, coupant bien plus que nécessaire à la survie de la bande de pouilleux que vous êtes, à tort et à travers. Nos rapports font état de plus d'un millier de planches que vous auriez ainsi volé en massacrant l'harmonie naturelle de nos terres, cachées dans vos greniers.
Pour votre gouverne, nous prenons grand soin de notre patrimoine et replantons régulièrement autant d'arbres que ce que nous sommes forcés de prélever.

Mais êtes vous donc trop primitif pour comprendre?
Nous aurions pu vous pourchasser, vous tuer tous, raser ces cabanes ridicules et reprendre la nourriture que vous nous avez volée. Et vous, au lieu de vous montrer reconnaissant pour cette clémence injustifiée, vous ne faites que venir piailler, crier à l'injustice et nous accuser, nous, d'infamie, alors que de nous deux dans l'affaire, c'est à vous que la faute revient.
Alors oui, nous avons ri de ce comportement absurde de barbare ignorant et geignard, car dans notre grande mansuétude, nous avons préféré considérer vos gémissements de chien galeux comme de l'humour.

Quel pays aurait accepté qu'un étranger viole sa frontière, vole ses ressources, ses bêtes, détruise son patrimoine et son paysage? Vole le pain de la bouche de ses propres enfants? Et sans même s'être présenté? Sans avoir demandé aucune permission ni s'être renseigné le moins du monde sur ses coutumes?
Vous avez dit vouloir la paix mais vous n'avez en aucun cas l'attitude humble qu'aurait dû arborer un parasite venu demander une faveur de si grande ampleur.

A présent repentez vous, réparez le mal que vous avez fait et nous vous laisserons intégrer notre société en tant qu'Imi'Sht.
Dans le cas contraire, nous vous offrons deux jour pour rassembler les quelques possessions que vous ne nous avez pas volées et partir loin de nos yeux et de notre courroux, car si nous sommes contraints de nous déplacer encore, les représailles seront bien pire que ce que vous avez dores et déjà pu constater."

Mais dans la forêt d'Ai'Ishii, les prisonniers n'ont pas même le temps d'être intégrés à la population que la nouvelle d'armées d'origine encore inconnue foulant le territoire parvient aux oreilles de ses dirigeants via leurs éclaireurs et espions. Pour plus de sécurité, femmes, enfants et vieillards sont évacués -ce nombre comprenant les nouveaux raptés qui, contre toute attente, seront protégés au même titre que les citoyens de basse caste-, de même que toute personne ne sachant pas se battre, nul ne désirant de victimes inutiles.

Elryon Dim 17 Fév - 17:31

Ce matin là, Elryon se réveilla, fourbu par la nuit de luxure ayant succedé à un aprés-midi de combat des plus aisé. S'asseyant, nu, sur le bord de sa couche, il se mit à réfléchir sur le rapport qu'il ferait à la Descendante. Avant de se rhabiller, il congédia sa compagne nocturne, ne ménageant que peu son réveil. Il se redressa en suite, se parant des plus belles étoffes en sa possesion. Apres quelques longues minutes de réflexion, son rapport était clair dans son esprit et il se rendit là où la Descendante devait la recevoir.
Il laisse les Imi'Sht l'accompagnant à l'entrée. Nul question de souiller la demeure d'un individu aussi noble et pur que la dame Sylvia par la présence putride de ces pourceaux n'ayant pu acquérir quelque prestige par leur naissance. Il fut donc introduit aupres de la Descendante, multipliant les courbettes et les signes de respect d'usage

"Sylvia Ai'Asha Re'Mirt, diamant d'Ai'Tesha, vous rayonnez, comme toujours.
Je viens, comme vous l'avez requis, faire mon rapport.
Hier, nous attaquâmes donc les terres souillées par ce pourceau d'étranger. Les pertes de nos troupes sont négligeables. Une poignée de nos guerriers est tombée. La victoire fut totale, mais nous n'avons put mettre la main sur ce chien putride. Ses ignobles sujets furent ramenés ici, pour en faire les usages auquel nous pourrons bien les destiner. Nous avons également commencé à réparer les dommage fait à la forêt par ce chien d'étranger."

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Après s'être retiré, le Descendant se rendit là où les prisonniers avaient étaient parqués, venant faire son choix personnel parmis les futurs serviteurs, notament les femelles. Alors qu'il examinait de prés l'anatomie de l'une des captive, il fut intérompu par un messager. Elryon se retourna brusquement, s'approchant du perturbateur tout en le fixant de ses yeux verts

"Par quel audace viens tu me déranger de cette manière, oubliant le respect que les tiens me doivent?
-Sei...seigneur descendant...nos espions ont notés de nombreux mouvement de troupes...une armée importante se....se dirige vers la capitale...
-Tu ne pouvais pas le dire plus tôt, misérable imbecile?"

Elryon dégagea le messager de sa route et fit envoyer une missive au commandant de ses troupes pour qu'elles rejoignent les lieux au plus vite. Se rendant dans sa résidence dans la capitale, il para son armure et s'équipa pour la bataille à venir avant de rejoindre les autres nobles chargés du futur combat...

Jehedo Dim 17 Fév - 18:01

Plusieurs nuages de poussière étaient visible de tout le territoire . Une armée importante , et avançant à marche forcée s'il en était . De plus , ces derniers ne semblaient pas se soucier d'être visibles à plusieurs lieues à la ronde , certains auraient même pu dire qu'ils faisaient tout ce qui étaient en leur pouvoir pour se faire remarquer .

Cela ne faisait que quelques saisons que le Haut-Tajo s'était reveillé sous la demande de son dieu et que des Tajiks étaient sorti du territoire . Pendant plus de 80 années , on n'avait jamais entendu parler de ce peuple qui était pourtant disparu et dont subsistait des légendes . Légendes devennues confirmés .

Plusieurs rumeurs étaient vennus de Falde et le territoire aurait-été battu à plusieurs reprises par une armée impressionnante avec des hommes aux visages durs , ordonnés mais sans pitiés .

Les Seigneurs de Guerre étaient présents , chacun commandant sa propre armée , toutes organisées et avec des armes flambants neuves . La plus grosse était celui de Ko le huitième et à sa tête se trouvait Jehedo , chevauchant en brandissant l'étendart du Haut-Tajo qui avait été confectionné avec la peau de Geret , feu remplaçant du feu stratège . Le symbole était le même pictogramme qu'il y'a plusieurs siècles et n'avait pas changé .

De l'autre main il tennait "La Lance Du Sacrifice" , sur laquelle le crâne du Stratège de Falde était fixé . Regardant sa troupe avec contentement , il chevauchait à la tête d'une bien grande armée . Les éclaireurs lui avaient rapporté que le territoire était essentiellement composé de forêt et que les gens de cette contrée vivaient dans ces mêmes forêt .

Tout cela étonnait fort notre seigneur de guerre , qui était habitué à vivre à Shaggar'n l'invincible ou dans les plateaux du Haut-Tajo . Après quelques minutes , la capitale était enfin à portée de vue ... Rien que de la forêt à perte de vue , mais en y regardant de plus prêt on pouvait voir des habitations . Se dressant au sommet d'une haute colline , jehedo fit cabrer son cheval et hissa les couleurs du Haut-Tajo fasse à la forêt , demandant à ce que tous les cors et tambours jouent un vieux chant Tajikien . Il envoya quelques messages aux armées voisines et semblait attendre .

Sylvia Dim 17 Fév - 18:26

Accoudée à sa fenêtre, la Descendante Sylvia s'obstine à contempler le nuage de poussière signalant l'avancée de l'armée vers sa capitale. Ses serviteurs affolés s'affairent autour d'elle et l'exhortent à se cacher, à fuir, à ne pas se laisser ainsi prendre par ces gens venus d'on ne sais ou. Mais elle n'a que faire du pépiement incessant et agaçant qui l'entoure, produisant un bourdonnement désagréable à ses délicates oreilles. Les chassant tous d'un geste sec dicté par l'agacement, elle leur répondit simplement:

"Je ne bougerais pas. Que ma soeur désigne celui ou celle qui régnera à ma place si je venais à périr ou à être capturée. Partez si vous le voulez, je n'ai que faire de vos jacasseries."

A présent seule, son regard vert perdu par delà les limites des épaisses frondaisons de son domaine, la belle observe toujours les hommes d'arme étrangers qui foulent l'herbe grasse de ses terres mais qui, semble il, se sont arrêtés. Eh bien, qu'attendent ils pour donner l'assaut? Malgré les troupes rassemblées sous le couvert ombrageux des arbres, arborant les trois tabards de trois nobles familles différentes, il semble évident que le rapport de force n'est pas en faveur du peuple d'Ai'Ishii.
Mais non... les envahisseurs se contentent pour l'instant de parader, hors de portée de flèches, et les deux parties restent ainsi en chien de faïence. Pour l'instant.

Inspirée soudain par cette situation étrange voir surréaliste, la dame concède quelques secondes d'abandon à son poste de vigie pour aller chercher l'étrange instrument de musique à cordes, incrusté de nacre, de cuivre et d'or, posé jusque là contre un mur un peu plus loin.
Absorbée par cette attente contemplative, elle laisse ses doigts fins aux ongles longs vagabonder sur l'objet afin d'en tirer quelques notes, égrenant un début de mélodie encore hésitant.
Peut être attaqueront ils bientôt, alors, si la fin est proche, autant se laisser aller à son Art afin de périr dignement.
Mais s'ils venaient à envoyer un messager... ? Étrange, vraiment, tout ceci.

Jehedo Dim 17 Fév - 18:40

L'homme bougeait sans ciller et commençait à se rappeller quelques paroles de l'ancêtre , son grand-père qui lui avait parlé d'un tel peuple . Mais cela semblait loin ... Très loin .

Descendant alors de son cheval , il demanda à quelques seigneurs de guerre de le suivre , avec une faible escorte de cavalerie . Peut-être serait-il possible de discuter ? Ce n'était pas dans son genre , mais si ces hommes étaient bien ce qu'ils pensaient , alors peut-être y'aurait-il moyen de retrouver une partie du passé perdu . Il se saisit alors de son étendart , revêtit sa plus belle armure de guerre et suivi par plusieurs des seigneurs de guerre , il descendit au milieu du champ de battaille , toujours hors de portée des flèches . Il planta son étendart dans le sol et se mis en évidence , levant le poing .

- Quel est ce peuple qui vit dans cette forêt ? Est-ce que ce peuple reconnaît ces bannières ? Est-ce que ce peuple se souvient de leur sens ?! Quelqu'un vous représente-il ? JE SUIS KO LE HUITIEME , JEHEDO DE SHAGGAR'N ! Seigneur de guerre suprême du Haut-Tajo !lança-t-il dans un vieux dialecte , connu uniquement par l'élite de la nation du haut-tajo .

Sylvia Dim 17 Fév - 19:03

Nouvelle surprise, de la grande troupe massée devant sa forêt, une petite délégation s'avance avec un étendard. Si nul ne comprend parfaitement ce que leur dirigeant baragouine, il existe quelques similitudes linguistiques apparentes, quoi que franchement désuètes.
Ce fait intrigue assez les Ai'Tesh pour qu'une sentinelle vienne trouver la souveraine en son repaire, brisant là sa concentration musicale.
Eh bien, puisqu'ils veulent semble il établir un contact, elle leur donnerait.

Allant à nouveau à l'encontre des recommandations empressées de sa cour, celle-ci se prépare pour aller à la rencontre de ces envahisseurs qui ne semblent pas belliqueux outre mesure, pour l'instant et contre toute attente. Mais peut être n'est ce là simplement qu'un malentendu? Le calme avant la tempête, comme on dit? Eh bien, pour ce qu'elle a à perdre...

Quelques temps plus tard, aux abords des bois, les troupiers s'écartent pour laisser passer deux formes relativement frêles qui ne sont armées, semble il, que d'un simple poignard passé à la ceinture, suivies par un porte étendard aux vêts assez discrets surmontant une armure dénotant d'un haut rang hiérarchique... contrairement à ceux qu'arborent la noble de tête, qui ne sont qu'étoffes chatoyantes de qualité et broderies fines, bandes de cuir incrusté de métaux précieux. Au moins leur aura on envoyé quelqu'un d'important... qui prend la parole d'une voix calme et claire, après s'être brièvement inclinée en signe de respect.

"Je suis Sylvia Ai'Asha Re'Mirt, prime Descendante des premier colons de ces terres, en charge de la ville-noeud d'Ai'Ishii.
Je vous salue.
Je suis venue voir ce que nous vaut cet impressionnant déploiement de guerriers, ou, dans tous les cas, ce que vous avez à nous dire."

Jehedo Dim 17 Fév - 19:16

Haussement de sourcil , on allait de surprise en surprise . Du raffinement ?! Voila bien une notion qui éptatait nos Tajiks , peuple dont le crédo était *Ordre , organisation ... mais sans fioritures* . Il fit la remarque à son voisin de gauche en tajik moderne

- Purée , ils s'embêtent pas ici ... T'as vu un peu comment ils sont fringués ? C'est pas très pratique pour faire la guerre . J'penses qu'ils ont compris qu'on voulait peut-être causé . Tu te demandes sans-doute pourquoi j'ai pas voulu faire comme à Laher ? Eh bien , j'ai déja entendu parler de cet endroit et vu ce que vient de nous sortir la jolie , c'est ce qu'on pourrait appeller nos "cousins éloignés" .

Il sourit alors à la jeune femme et descendit de son cheval , incitant ses seigneurs de guerre à faire de même . L'accent était étrange et la grammaire n'était pas exactement la même , mais il parvennait grosso-modo à comprendre ce qu'elle disait

- Quand à moi je suis Jehedo de Shaggar'n , Huitième Ko du Haut-Tajo , fidèle de Tajo , Seigneur de Guerre Suprême . Cela fait pratiquement un siècle que les nôtres n'ont pas quitté les terres du Haut-Tajo et nous voyageons pour redécouvrir nos terres et rappeller à nos voisins que notre peuple n'est pas mort ! Vous devez avoir entendu ce qui s'est passé en Falde . Seulement , cette bannière doit vous dire quelquechose et votre peuple m'est ... Familier , bien que c'est la première fois que je vois quelqu'un d'ici . Et j'avoues que même si vous portez plein de choses inutiles , que j'ai eu beaucoup de chance pour ma première rencontre avec un habitant de la forêt .

Sylvia Dim 17 Fév - 19:27

Hochant la tête à retardement, signe qu'elle ne comprenait sans doute pas tout ce que son vis à vis venait de lui dire -ou avec difficulté-, elle tente de lui répondre dans un vieux verbiage approchant vaguement du leur, s'aidant parfois de mouvements gracieux pour appuyer ses propos hésitants.

"Possible. Nous n'avons rien qui date d'avant l'arrivée des Ancêtres sur ces terres, et nous avons en effet déjà entendu parler de vos exploits guerriers."

Sur ces quelques mots, elle sourit légèrement avant de poursuivre, d'une voix à peine plus basse, comme pour présenter un autre aspect de sa personnalité... ce qui, d'une certaine façon, est le cas.

"Nos habits dépendent de notre rang et de notre métier. Lorsque je ne dirige pas, je joue de la musique, alors c'est une armure qui me serait encombrante, si je ne sais pas m'en servir. Je vous remercie du compliment, cependant."

Jehedo Dim 17 Fév - 19:44

*Sourire sympathique , cette femme semblait être bien familiarisé avec *l'Ancienne langue* aux yeux de Jehedo . Il regardait les mouvements gracieux de la jeune femme . Assez belle et gracieuse . Mais quelle était sa foi ?*

- Eh bien , vu votre langue et ce qu'on m'a dit par le passé , il semblerait bien que vous étiez proche de notre peuple . Mais vous semblez avoir oubliés plusieurs choses . Moi quand je ne dirige pas , je tue les ennemis de mon peuple et je songe au jour où je rencontrerait une femme suffisemment belle .[/g]

Sourire avec un petit rire mutin , qui contrastait avec la carrure et la puissance que dégageait l'individu

[b]- Au passage l'un des notres , elios , vient de faire fuir un homme assez ... étrange ... Xin quelquechose .

Il regardait à nouveau la jeune femme et puis se retourna vers l'impressionnante horde qui était celle du Tajo.

J'ai une sorte d'alliance à vous proposer ... Y'a-t-il des coutumes pour les rapports entre individus dans votre pays ?

Sylvia Dim 17 Fév - 19:51

"Xin... Xin Huo? C'est un..."

Elle réfléchit quelques instants, ne trouvant pas le mot adéquat, échouant avec un terme semblable et de toute façon peu élogieux signifiant, en gros, que c'était un insecte voleur de récoltes. Elle ajoute autre chose aussi, à la signification proche de "bouche plein de purin de cheval". Aaaah, les aléas de la linguistique...

"Nous sommes tout à fait disposés à accepter une alliance, bien sur. Chez nous on a des *individus par étage* avec des lois strictes entre eux, mais envers nos voisins et amis, il est question de respect. Avez vous un fonctionnement de société particulier, vous aussi?"

Jehedo Dim 17 Fév - 20:47

Jehedo se gratta la barbe , l'air songeur ... Il était en train de se dire que les gars en haut allaient pas tarder à s'emmerder grave . Vite ... une solution !

- Nous ? Oh , nous sommes tous égaux devant le Tajo , enfin ... les haut-tajiks en tout cas . Et nous considérons ceux qui croient aussi au Tajo , dieu de l'ordre ... comme des frères .

L'homme regardait les doigts manucurés de l'intendante

- Bon mes gars doivent s'ennuyer et se poser une question et j'me demandes : quelles sont vos coutumes maritales ou qui gèrent les rapports hommes-femmes ?

Sylvia Dim 17 Fév - 21:09

Ah... voilà une question épineuse et pas innocente. Voilà donc ou il voulait en venir avec toutes ces affaires d'alliances. La prochaine question étant "jusqu'où peut on aller pour la sauvegarde de son peuple". Bah tiens... Sauf que ça ne serais pas si facile.

"Plus le rang est élevé, et plus les choses sont complexes. Surtout si ça concerne des gens qui n'ont pas la même... le même... métier. Chaque personne apporte ses ancêtres et sa famille, je ne saurais pas comment vous expliquer ça autrement. De plus, certains Ancêtres ne s'appréciaient pas, ce qui complique encore les choses entre les Descendants. Je pense qu'on a trop de lois pour ce genre de choses pour que le choix d'un conjoint soit quelque chose qui ne soit pas sujet d'une étude attentive de part et d'autre. Sans compter les étapes à respecter."

Mais pour la première fois, les yeux verts scrutent le guerrier avec une attention particulière. Oui, elle a bien comprit le sous entendu "à peine" dissimulé par les propos de cet homme, et si elle prête ainsi attention à son apparence, c'est qu'elle doit au moins considérer sérieusement la question, et s'interroger déjà sur tout un tas de détails insignifiants et donc d'une importance capitale. Au moins, ce n'est pas un non.
Finalement, un sourire discret se dessine à nouveau sur les lèvres fardées.

"Comptez vous restez sur ces terres assez longtemps pour que nous apprenions les fonctionnements de nos cultures respectives?"

Avec une nuance dans la voix qui semble dire "et vous venez boire un verre à la maison, pour voir, qu'on apprenne à se connaître avant de reparler de ce genre de choses?"

Jehedo Dim 17 Fév - 21:55

*En entendant cette invitation , le seigneur de guerre haussa la tête et fit signe à ses cavaliers de faire stationner l'armée à proximité . *

- Messieurs , faîtes installer un campement . Pas de guerre aujourd'hui , et vous pouvez-dire aux hommes de sortir leurs osselets qu'ils ont planqués pour se distraite et éventuellement faire un petit tour dans les villages . Quand aux femmes , vous leur direz de sortir les cagnotes pour les paris et d'jouer aussi . Tant qu'à faire , il serait bon qu'en fait ce soient elles qui fassent un tour . Prévoyez 3 femmes pour un homme lors d'une sortie , j'aimerais mieux pas que les gars se fassent trop d'idées . Mais ... Se retournant alors vers l'intendante , il demanda alorsCela ne sera pas fait sans votre permission . Voyez-vous ,je pense que quelques gars ont compris que les soupçons que j'avais eu sur votre parenté étaient confirmé et qu'ils ont compris qu'on allait surement pas ferailler en ce lieu , et certains ont envie de visiter ... en petit groupe . Bien entendu nous camperons non loin de la route .

Et oui , il est bien possible que je reste et je dois dire qu'il est des choses que j'aimerais bien apprendre .

Sylvia Dim 17 Fév - 22:17

"Des petits groupes mixtes, oui, c'est tout à fait possible. Il serait préférable qu'ils gardent leurs armes dissimulées, afin de ne pas effrayer la population, par contre, mais la présence de femmes devrait rassurer une partie du commun.
Et vous même? Je pourrais vous faire visiter la ville dès demain et vous faire aménager des quartiers en attendant le dîner de ce soir, qu'en pensez vous?"

Donc un vrai lit sans doute aussi luxueux que le reste, sans odeur de cheval et de sueur omniprésentes et un vrai repas chaud. Le rêve de tout soldat après un voyage, surtout si l'hôtesse est charmante.
La dite jeune femme se recule de quelques pas jusqu'à rejoindre à nouveau son escorte, décidant enfin de présenter l'homme portant l'étendard:

"Voici le seigneur Elryon Ai'Mreth, Descendant lui aussi et l'un de nos guerriers les plus habiles. Nul doute que vous aurez le temps de faire plus ample connaissance également, durant le repas."

Et là -Afin d'assurer à son peuple qu'elle ne court aucun danger et qu'ils ont des invités, sans nul doute-, elle tend le bras à Jehedo afin qu'il chemine à ses cotés, sur la distance qui les séparent des habitations sylvestres.

Jehedo Dim 17 Fév - 22:28

- Tehika , vous ne m'aviez pas dit que visiter un village vous interessez ? Eh bien allez y mon gars !

Il traduisit la réponse de l'intendante à ses messagers et officiers puis saisit alors la main qui lui était tendue , indiquant aux *tajiks* et *autochtonnes* que tout allait pour le mieux par quelques signes de son autre main.

Puis il salua d'un geste l'homme portant l'étendart et ne sachant si il avait quelques notions dans l' *Ancienne langue* , il se contenta de dire *Ko Narsan* à l'homme qui vennait de lui être présenté en tajik moderne , ce qui avait une signification proche de "Je suis le Ko , seigneur des Tajiks ..."

Un lit ... les tajiks connaissaient les lits , mais ils n'avaient certainement pas le même conforts que celui sur lequel le Ko dormirait ce soir .

- Aucun doute , vous êtes bien les Ar'jiks ... Parle-t-on encore de "Tajo" chez vous ?

Sylvia Dim 17 Fév - 22:46

"Je ne sais pas. Nous avons une langue tellement... métissée? A présent. Les quelques mots de vieille langue que nous possédons encore ne sont plus que l'apanage des nobles à présent, et encore... seuls les plus cultivés d'entre nous en connaissent encore le sens. Nous avons beaucoup perdu, et beaucoup gagné. Mais vous verrez bien tout ceci par vous même, je suppose. ça m'intéresserais d'autant plus d'entendre ce que vous auriez à dire sur les aspects de nos cultures qu'on pourra comparer..."

Avec un sourire quelque peu plus détendu, elle le guide à travers les chemins pavés de briques ocres, entre les bâtisses miséreuses puis de plus en plus grande et percées de fenêtres, tandis qu'autour d'eux un ballet de plus en plus dense de serviteurs s'affairent. Jusqu'à ce qu'ils parviennent plus profond dans la citée ou les habitations s'élèvent, mélange de pierre et de bois, jusqu'à un enchevêtrement complexe de passerelles et de plate-formes de bois peint.

Cependant, le palais de l'intendante n'a rien de commun avec les boiseries et la briqueterie colorée visibles du dehors. En fait, seule sa mise aurait pu le laisser présager, tant le raffinement est présent partout. Les murs et meubles sculptés et patinés, cirés, incrustés parfois, se disputent aux étoffes, rideaux et tentures conférant à l'ensemble une impression de confort et de sécurité extrême. D'un véritable nid de rêve pour coucou snob.
Toujours à son bras, la dame l'entraîne de plus en plus haut, lui faisant gravir un escalier en colimaçon d'une taille plus que raisonnable jusqu'à le relâcher face à une porte de bois couverte de cuir poinçonné.

"Voici l'étage que j'ai fait préparer pour vous le temps que nous parvenions jusqu'ici. J'espère que tout sera à votre convenance, et si quelque chose venait à manquer, n'hésitez pas à en faire part à un serviteur."

Elryon Dim 17 Fév - 23:02

L'étendard s'écarte quelque peu, révélant totalement le visage du descendant. Ses yeux verts fixaient depuis un moment la délégation, notamment l'homme s'entretenant avec Sylvia. Il n'avait dit mot pendant l'échange mais, au vu de son visage, nul doute que cela s'agitait pas mal dans son esprit. Il adressa tout de même un signe de tête à Jehedo, ses mains continuant de maintenir la bannière en place. Lorsqu'ils retournèrent dans la cité, les officiers présents interrogeaient Elryon du regard. Après avoir planté la hampe de l'étendard dans le sol, il rassembla donc les plus haut gradés, de façon à leur expliquer la situation.

"Les étrangers n'attaquerons pas. Ils viennent du Haut-Tajo. Leur langue est assez proche de la notre, et il semblerait que nous ayons des racines commune. Mais qu'importe ces détails futiles. Ils vont pouvoir se déplacer dans la cité. Je ne veux pas de comportement agressif à leur égard. Néanmoins, restez vigilants. Je veux des soldats en faction. Je veux également un rapport détaillés des mouvements sur tout le territoire toute les trois heures. Au moindre incident dans la cité, je veux être prévenu dans la minute. Aménagez moi également un poste d'où je pourrais surveiller les...batiments importants. Laissez y un arc et tout le matériel nécessaire. Vous pouvez disposer, et les troupes venue en renforts peuvent rejoindre leurs citées respectives.

Une fois ses instructions donnée, il se rendit en ses quartiers, de façon à revétir une tenue plus adaptée au repas qui allait être organisé en l'honneur des étranger. Il pris tout de même le soin de glisser une dague sous les nombreuses étoffes aux couleurs vives qu'il avait revétu.

Quelques minutes plus tard, il rejoignit donc la descendante, qui entreprenait d'acceuillir leurs hôtes, Elryon cherchant un moment propice pour lui parler en privé.

Jehedo Dim 17 Fév - 23:16

S'asseyant sur ce qui semblaît-être un lit , le seigneur de guerre n'en pouvait plus . Quelle harmonie en ce lieu . Lui qui avait toujours vécu de manière austère et seulement pour la guerre , rien que pour la guerre , le voici entré dans une sorte de paradis terreste . Jamais il n'avait vu résidence aussi confortable . Un tel raffinement et une telle ... hôtesse . Par Tajo , il avait déja vu bien des femmes et bien des habitations mais jamais il n'avait eu une belle hôtesse ET une belle habitation en même temps .

Cet endroit était décidement bien plus confortable et agréable que le palais de Laher , qui avait été à moitié ravagé ...

- Rien à redire , ce lieu est d'un raffinement. Bien plus joli et confortable que le palais de Laher !

Cependant spartiate ne voulait pas dire malpropre et il est vrai qu'après une dure journée à cavaler et mener la plus grande armée du continent , on ne sentait pas forcement la rose . Il frappa à la porte , pour demander au serviteur de revennir

Dîtes , vous vous lavez comment ici ? Y'a pas de cour d'eau et ... Ah , grob' de grob' vous comprennez pas ce que je dis !

Sylvia Dim 17 Fév - 23:54

Non, ils ne comprennent pas, les serviteurs s'affairant comme des fourmis, mais son dieu ne l'a pas oublié puisque bientôt arrive une grande bassine et une chaine de gens y versant de l'eau chaude et parfumée. Bon, ce n'est sans doute pas une intervention divine mais sans nul doute l'hôtesse charmante qui n'a pas voulut que quelqu'un sente le purin à sa table.
Sans doute la jeune femme se prépare elle, aussi, à ce banquet qui sera survenu dans des circonstances si particulières. A moins qu'elle n'ait accepté de recevoir le porte étendard? Nul ne le sait...

Jehedo Lun 18 Fév - 0:17

Dès lors l'homme est face à la bassine .
Il voit la bassine de feraille richement décoré mais il ne comprend pas . Quesque cet objet ? Puis il voit l'eau au fond et commence à comprendre : c'est une sorte de baignoire pour mettre l'eau dedans pour se laver . Un étang portatif ! Et qui sentait bien bon !

S'y allongeant et se sentant calmé et rassenerré par une telle baignade , le seigneur de guerre s'assoupit alors , ses cheveux roux ayant été révelés par les huiles purgeatrices et la crasse ayant été retirée . Il n'avait sans-doute jamais senti aussi bon et n'avait jamais été aussi beau .

Sylvia Lun 18 Fév - 0:35

Alors que certains vivent la rencontre du troisième savon en temps réel, d'autres se préparent avec tout autant de sérieux. S'habillent, se fardent, se font coiffer et manucurer... Mais combien de personnes assisteront au banquet, au juste?
Quelques coups discrets à la porte tirent l'invité de sa seigneurie de ses songes parfumés, le laissant se découvrir tout fripé dans l'eau devenue saumâtre. Forcément... mais sitôt qu'il est fin prêt, il est guidé sans commentaire à la salle ou se tiendra, de toute évidence, le repas.

La table de bois massif déjà chargée de quelques boissons et amuse-bouches est entourée de chaises molletonnées, qui semblent tout aussi confortables que le reste.
La prime Descendante est déjà arrivée, se trouvant pour l'instant en pleine discution avec quelques hommes et femmes portant des parures presque aussi somptueuses que la sienne, entièrement vêtue de voiles noir, vert et or, laissant voir de larges portions de ses épaules et la naissance de sa poitrine bien masquée par les volutes successives.

Mais voyant entrer son invité aux cheveux cuivrés, la demoiselle sourit, s'excuse poliment auprès de ses interlocuteurs et le rejoint, afin qu'il ne se sente pas insulté ou mit à l'écart. Certains membres de la cour le regardent tantôt avec curiosité, avec méfiance, une certaine animosité ou, au contraire d'autres qui se montrent intéressés par ses traits et lui offrent de charmants sourires autant qu'oeillades complices.

Jehedo Lun 18 Fév - 0:52

Passant devant un miroir , jehedo eut la surprise de découvrir qu'il avait les cheveux roux et s'arrêta quelques instants , l'air étonné .

- Si les gars voient ça ... Jehedo les cheveux roux ? Et moi qui me suis toujours vanté d'avoir les cheveux plus noir que le coeur d'un démon ... dit-il en "Ancienne Langue" à son hôtesse

Il écarquilla les yeux puis sourit à tout ces dignitaires , puis son sourire glissa vers la descendante . C'est alors qu'il vit Tadenn , son cousin ... Les cheveux lavés par cette étrange huile , il les avait désormais "blonds" .

Ahahaha ! Tadenn le blond ! Quelle belle couleur , ma fanfreluchelâcha-t-il en Tajik moderne à son cousin qui pointait aussi son ko du doigt en rigolant ... ce qu'il arrêta immédiatement lorsque son intendant lui rappella qu'on ne montrait pas les gens du doigt sous peine de ne pas participer à la prochaine débauche et en ces temps , c'était chose rare que les tournées d'alcool et soirées chez les putains tant l'organisation militaire primait sur la vie car la guerre ... était un art qui se préparait pendant des années .

Même s'il était bien plus beau qu'avant , il gardait son air féroce et savait le reproduir à volonté . Cependant , il s'approcha de son hôtesse et lui demanda

- Existe-t-il quelque coutume pour honorer l'invitation d'une hôte charmante , ici ?

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